Après la conférence "Un paradoxe français, une forêt sous-exploitée et un risque d'envol des constructions en bois importés" faite à l'AFEF le 12 octobre 2017, les propos de Jean-Marie Ballu ont été largement repris, déjà dans une vingtaine de quotidiens (L'Usine nouvelle, Le Moniteur, Ouest France, Les Echos, Le Figaro...). Les messages mis en avant étaient :
- 50 % de la production
biologique de la forêt française n'est pas utilisée et la récolte stagne depuis
deux décennies alors que la production biologique a augmenté de 30 %. Le ministre Le Foll avait réaffirmé
le souhait d'une augmentation de 12 millions de m3 de la récolte de
bois d'ici 2026,
- redonner le goût des feuillus au public ; ils sont disponibles et pourraient être
davantage utilisés en
structure, ameublement et décoration , dessins du bois et loupes... mais aussi
pour "panneaux massifs" épais ou CLT.
- mieux extraire le
bois de nos forêts et mieux utiliser nos propres bois, d'où la formule Mettre plus de bois dans les maisons... plutôt que
faire plus de maisons en bois ! ce qui ouvrirait plus de place à nos feuillus,
-
s'attacher à la mixité et à la complémentarité des matériaux, et la promouvoir,
- et replanter
des résineux et peupliers pour combler
les trous de production attendus dans les
30 ans,
par un Fonds de reboisement et d'adaptation de la forêt au changement climatique
(FRACC) à créer.
Enfin parce que les complémentarités
sont fortes avec le béton -soubassement, noyau central... et les autres
matériaux briques, tuiles, ardoises etc. , il appelle à des démarches
volontaires de coopération pour conduire à une incorporation volontaire et
croissante de bois dans les constructions et les industriels français
pourraient envisager de venir aider cette filière soutenable en y contribuant
au titre de la compensation carbone à
espérer... Quant au reboisement indispensable, comment et
avec qui créer un tel fonds ?
Des
responsables de la filière, qui n'avaient pas pu assister en direct à cette
conférence, ont alors demandé à rencontrer Jean-Marie Ballu pour échanger avec
lui sur ces thèmes ou les partager. Notamment Antoine d'Amécourt, président de
Fransylva (forêt privée française)... et Cyril Le Picard l'a invité à refaire
cette conférence, le 7 décembre, devant le Conseil d'administration de l'Union
de la Coopération Forestière Française (UCFF[1]) et demanda à relayer et utiliser ces propos
et même diffuser dans les coopératives le power-point projeté, ce que Jean-Marie BALLU a
accepté.
[1] Pour mémoire
l'UCFF rassemble 19 coopératives, 120 000 sylviculteurs sur 2 millions
d'ha et commercialise 7 millions de m3 de bois. Cyril Le Picard a
été réélu le 7 décembre président de l'UCFF pour un troisième mandat.