jeudi 30 octobre 2014

Une semaine en mer à bord de l'Hermione


Quelle chance de vivre fin octobre 2014, replongé en plein XVIIIe siècle à bord de l'Hermione, entre crachin et averses, soleil et coup de tabac, force 9 !
L'Hermione n'est plus une frégate en construction, elle appartient maintenant aux marins. Elle était depuis 17 ans en construction entre les mains habiles des charpentiers de marine et autres artisans du bois, la page est tournée, elle appartient maintenant aux marins avec lesquels, aujourd'hui émancipée, elle a quitté sa forme, vit et navigue...
mais revient vite dans son nid de Rochefort !


Cette semaine de fin octobre fut l'occasion pour l'Hermione, tout près des côtes anglaises, devant la cap Lizard, de faire pour la première fois depuis qu'elle a mis les voiles en septembre, ses premiers virements de bord "vent devant", parfaitement réussis ; pour un gréement à voiles carrées, ce virement est beaucoup plus complexe, que celui par vent arrière "lof pour lof". Il faut en effet s'appuyer sur les focs et misaine, qui vont aider à virer, puis brasser toutes les vergues, et voir les huniers se gonfler à contre avant d'être établis sur l'autre bord ; un instant la frégate peut même s'arrêter voir reculer avant de virer.
Le navire est très marin, rapide filant jusqu'à 11 nœuds et réagissant au premier souffle de vent, il tangue peu, et glisse dans l'eau sans guère de sillage, ses lignes sont parfaites et il ne traine pas d'eau. Un maître charpentier et un maître voilier sont en permanence à bord et plusieurs charpentiers sont devenus volontaires pour suivre l'Hermione dans sa nouvelle vie !

Même sous un fort coup de vent, force 8 à 9, il faut envoyer des hommes... dont 30 % de jeunes femmes ! dans la mâture pour carguer les huniers et perroquets, et ce avec des coups de gite très impressionnant mesurés à plus de 36 ° , soit 72 ° d'amplitude, très difficile pour les gabiers accroché dans la tempête à 45 m au-dessus du vide...là-haut ! Sous ce coup de tabac la frégate filait 6 nœuds avec seulement un foc, une voile d'étai et la misaine sous ris, soit seulement 12 %   de voilure sur les 2100 m2 de l'Hermione.

Lors des coups de tabac sous force 8, la batterie au niveau de la grand rue est envahie par des vagues, même par le côté au vent, mais cette eau s'évacue vite par les dalots, heureusement que les canons de 12, pesant 1,9 t, sont solidement arrimés... sinon ce serait un danger mortel pour l'équipage et le navire.



Les gabiers volontaires brassent des écoutes de 6 cm, grosses
comme des avant-bras, et ci-dessous prennent un ris pour
le coup de vent annoncé pour le lendemain (fin octobre 14).













































Et cette semaine d'essai se termine par une escale à Brest, l'Hermione s'amarre dans le port militaire de la Penfeld, au pied du château, devant les quatre bateaux écoles de la Marine Nationale (l'Etoile et la Belle-Poule, le Mutin et le plus petit, l'Hermine).
L'Hermione semble avoir toujours été là...


Pour plus de détails, voir les nouvelles éditions "Bois de Marine" (IDF)avec 18 pages de plus, et "L'Hermione, l'aventure de sa reconstruction" (Vagnon) avec 20 pages de plus à paraître respectivement au 29 novembre et 15 décembre 2014.



jeudi 16 octobre 2014

Des étoiles et des ailes, festival aérospatial des 13 au 16 novembre 2014 à Toulouse

Invité à présenter son livre "Bois d'aviation, sans le bois n'aviation n'aurait pas décollé", et à le dédicacer, Jean-Marie Ballu sera présent à Toulouse. (cf. la rubriques livres, lien ci-joint).

Premier salon littéraire national sur le bois et les forêts près de Nevers les 4 et 5 octobre 2014

Jean-Marie Ballu sera présent au salon Univerbois qui aura lieu ce week-end à Magny Cours, à la ferme du Marault (Mondial du Charolais) où il dédicacera ses livres (voir ci-contre en cliquant sur la rubrique livres).